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Marie Émile Maurice Leblanc est un romancier français né le 11 décembre 1864, à Rouen, et mort le 6 novembre 1941, à Perpignan. Auteur de nombreux romans policiers et d’aventures, il est le créateur du célèbre gentleman-cambrioleur Arsène Lupin. Relégué au rang de « Conan Doyle français », Maurice Leblanc est un écrivain populaire qui a souffert de ne pas avoir la reconnaissance de ses confrères mais a toujours suscité un solide noyau d'amateurs et de quelques lupinologues.

On peut visiter la maison de Maurice Leblanc, le Clos Lupin, à Étretat, en Seine-Maritime. L’aiguille d’Étretat forme d’ailleurs l’un des décors du roman L'Aiguille creuse. La revue d'études lupiniennes L'Aiguille preuve est éditée annuellement par l'Association des Amis d'Arsène Lupin (AAAL) fondée en 1985 par le philosophe et essayiste François George.

Maurice Leblanc est le deuxième enfant d'Émile Leblanc, négociant armateur de 34 ans, et de Mathilde Blanche, née Brohy, fille de riches teinturiers, âgée de 21 ans et qui fut accouchée par Achille Flaubert, frère de Gustave Flaubert. Il a pour sœur aînée Jehanne, née en 1863, et pour sœur cadette la cantatrice Georgette Leblanc, née en 1869, qui sera l'interprète de Maurice Maeterlinck et sa compagne de 1895 à 1918.

Pendant la guerre franco-allemande de 1870, son père l'envoie en Écosse dont les paysages ont dû fertiliser son imagination. De retour, il achève ses études à Rouen. Le jeune Maurice reçoit sa première éducation dans une institution libre, la pension Patry, puis, de 1875 à 1882, fait ses études secondaires au lycée Corneille. Adolescent, il fréquente Gustave Flaubert et Guy de Maupassant. Refusant la carrière que son père lui destine dans une fabrique de cardes, il « monte à Paris », en 1888, pour écrire. D’abord journaliste, puis romancier et conteur, son premier roman, Une femme, en 1893 est très remarqué ; il est suivi d'autres ouvrages (Des couples, Voici des ailes et son unique pièce, La pitié, en 1902, qui est un échec, le faisant renoncer pour un temps au théâtre). Il éveille l’intérêt de Jules Renard et d'Alphonse Daudet, sans succès public. Il fréquente les grands noms de la littérature à Paris : Stéphane Mallarmé ou Alphonse Allais. En 1901, il publie L'Enthousiasme, roman autobiographique.

 

Maurice Leblanc manipule des marionnettes aux effigies d'Arsène Lupin et d'Herlock Sholmes.
Couverture illustrée du périodique Je sais tout no 75 publiant Les Confidences d'Arsène Lupin (15 avril 1911).

En 1905, Pierre Lafitte, directeur du mensuel Je sais tout, lui commande une nouvelle sur le modèle du Raffles d'Ernest William Hornung et des aventures de Sherlock Holmes : L'Arrestation d’Arsène Lupin se révèle un grand succès public, mais Maurice Leblanc souffre déjà de n'avoir pas la reconnaissance des gens de lettres. Deux ans plus tard, Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur est publié en livre. La sortie d’Arsène Lupin contre Herlock Sholmes mécontente Conan Doyle, furieux de voir son détective Sherlock Holmes (« Herlock Sholmès ») et son faire-valoir Watson (« Wilson ») ridiculisés par les personnages parodiques créés par Maurice Leblanc.

 

Domicile de Maurice Leblanc à Étretat, aujourd'hui musée.

Maurice Leblanc reçoit la Légion d'honneur, le 17 janvier 1908, des mains du sous-secrétaire d’État aux Beaux-Arts, Étienne Dujardin-Beaumetz, député radical de l’Aude.

Radical-socialiste et libre-penseur, Leblanc s’embourgeoise avec l’âge et la Première Guerre mondiale. Il aurait déclaré : « Lupin, ce n’est pas moi ! » Dès 1910, il tente de tuer son héros dans 813, mais il le ressuscite dans Le Bouchon de cristalLes Huit Coups de l'horloge, etc.

En 1918, Maurice Leblanc achète à Étretat une maison à colombages de facture anglo-normande où il rédigera 19 romans et 39 nouvelles. Devant l'occupation allemande, il quitte le Clos Lupin et se réfugie en 1939 à Perpignan où il meurt d'une pneumonie en 1941. Exhumé du cimetière Saint-Martin de Perpignan en 1947, il est réinhumé, le 14 octobre de cette même année, à Paris, au cimetière du Montparnasse (10e division), aux côtés de sa femme Marguerite et d'autres membres de sa famille (notamment son beau-frère René Renoult).

Fin 1888, Maurice Leblanc se décide à quitter Rouen pour Paris où il se marie le 10 janvier 1889 à Marie-Ernestine Lalanne (1865-1941) qui lui donne une fille, Louise Amélie Marie Leblanc (1889-1974), laquelle n'aura aucune postérité de son mariage. Les époux ne s'entendent pas et divorcent en 1895. Maurice tombe ensuite amoureux de Marguerite Wormser (1865-1950) qui a déjà un fils Claude Oulmann (1902-1994), lequel sera autorisé par décret à porter le nom de Leblanc. La procédure de divorce entamée par Marguerite contre son premier époux traînant en longueur, Maurice a des ennuis de santé et sombre dans la dépression. Ils ne se marient que le 31 janvier 1906.

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