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Nouvel épisode de la vie du narrateur-écrivain Mistral, Valium est une variation sur le triangle amoureux. Il nous ramène en 1988, peu après la mort de Vautour, à la sortie de Vamp. Valium met encore en scène l’époque, Montréal, les copains, les colocs (Elvire et Théo, cette fois), les filles (Jo et Marie-Raspberry). Les blessures apparemment ont été pansées, l’amour, un peu mieux distribué. Mais le désir de l’autre est sans partage. Et si les dés sont pipés, on préfère choisir un sac de plastique, un élastique et des Valium. L’oxygène se change en gaz carbonique.

Je me souviens avoir lu Vautour il y a quelques années et j'avais beaucoup aimé. Mistral a une plume différente. Elle a du mordant. Ce que je n'arrive pas a me souvenir par contre, c'est si dans Vautour, la lecture est freinée par l'étalage de mots qu'on utilise peu. Dans Valium, je passais plus mon temps a chercher des mots dans le dictionnaire qu'a apprécier ma lecture. J'étais toujours arrêtée dans mon élan. Après une quarantaine de pages, je n'en pouvais plus et j'ai fermé le livre définitivement. Il m'a cassé avec mon étalage de mot. Je n'avais même plus envie de savoir ce qui allait se passer. En fait, en quarante pages, il ne s'était rien passé, car les personnages partent en grandes divagations et en récitation de poèmes. Si je veux lire des poèmes, je vais me procurer un livre de poésie. Son personnage était vraiment loser et il s'en rendait compte, mais ce n'est pas parce que tu sais que tu es loser, que tu es plus agréable a côtoyer. Faut dire que son entourage l'était tout autant. Ramasser son amie qui dort dans sa pisse entre deux chars, c'est pas ce que j'ai envie de lire.  Et s'il y a bien quelque chose que je n'aime pas lire, c'est une histoire avec des personnages tous aussi loser les uns que les autres. Surtout québécois. Je déteste les romans ou on se gratte le bobo et dans lesquels on fait petit peuple sans envergure. Bref, Mistral a du bien beau vocabulaire, mais il n'a pas su me charmer avec ni avec ses personnages trop crades. 

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