Sandrine la lectrice
Voilà des siècles, les robots de Panga ont accédé à la conscience et lâché leurs outils ; voilà des siècles, ils sont partis ensemble dans la forêt, et nul ne les a jamais revus ; voilà des siècles qu’ils se sont fondus dans les mythes de l’humanité.
Un jour, la vie de Dex, moine de thé, est bouleversée par l’arrivée d’un robot qui, fidèle à une très vieille promesse, vient prendre des nouvelles. Il a une question à poser, et ne rejoindra les siens qu’une fois satisfait de la réponse. La question : « De quoi les gens ont-ils besoin ? »
Mais la réponse dépend de la personne à qui on parle et de comment on pose la question. La nouvelle série de Becky Chambers s’interroge : Dans un monde où les gens ne manquent de rien, à quoi sert d’avoir toujours plus ?
En lisant la C4, je savais que j'adorerais ce livre et ça a effectivement été le cas. De la page couverture aux thèmes, j'ai tout aimé. Je dois avouer que c'est le premier livre que je lis dont le personnage est un iel. Pas que je les évitais, mais ça n'avait jamais adonné. L'introduction de ce iel dans mon monde littéraire n'a rien changé du tout. Le personnage principal est complexe, intelligent, vif, intéressant. J'ai adoré le futur qui y est décrit. J'aimerais vivre dans les arbres comme eux et me déplacer a bicyclette. Il y a de la technologie, mais de manière douce, non envahissante. Le roman est doux, harmonieux, paisible. On peut se reconnaître dans la quête du personnage. Sa petite caravane donne envie de réduire nos biens et de vivre avec le nécessaire pour ne pas s'encombrer de tout un fatras d'objets inutiles. J'ai aimé le robot. Je l'ai beaucoup aimé. Il était curieux, agréable, drôle, utile a l'histoire et apportait une touche terre a terre, un ancrage au personnage du moine. De mettre un moine en relation avec un robot est une merveilleuse idée; surtout que le moine n'est pas conventionnel. C'est une belle pépite a lire ! Il est court, se lit en quelques heures et maintenant, je veux absolument lire la suite ! Roman lumineux, plein d'espoir pour le futur, qui montre que la quête identitaire guette tout le monde, peu importe l'époque, le sexe ou le métier. C'est universel.