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Chaque automne, c'est une tradition aussi réconfortante qu'une histoire à faire peur au coin du feu : le chef scout Tim Riggs emmène sa troupe camper sur une île coupée du monde. Mais cette année, la peur sera bien réelle. Lorsqu'un homme traqué, affamé et pâle comme la mort accoste à la faveur de la nuit, une étrange épidémie s'abat sur l'île. Débute ainsi pour les membres du petit groupe une lutte pour survivre aux éléments, à l'infection et à leurs démons. Haletant, brutal, volontairement excessif, Troupe 52 ne ménage pas les effets pour nourrir nos pires craintes. Nick Cutter, double maléfique de Craig Davidson (De rouille et d'os), dissèque la noirceur infinie des hommes dans un huis clos où l'appétit et la paranoïa mènent un bal dément. Car la faim justifie ici tous les moyens.

J'explore la littérature horrifique, autant par l'écriture que par la lecture. Je cherche mon style, ce que j'aime, ce qui me suscite de l'émotion. On m'avait vivement recommandé ce roman, car il est dans la même veine qu'une nouvelle que j'ai écrite. Je crois que dans l'horreur, j'aime le concret, le plausible. Ce roman coche cette case, mais je l'ai trouvé tellement long. En fait, c'est l'écriture que je n'ai pas aimé, car les idées étaient au rendez-vous. De manière enrageante, dès qu'on arrivait, dans notre lecture, à un moment dans lequel l'émotion montait, l'auteur nous faisait un aparté, espèce de flashback dans lequel il s'embourbait dans des comparaisons absolument pas utiles. Juste pour donner un exemple, ça y est, on va enfin avoir une description du gros ver principal, description faite par un jeune ado complètement horrifié et puis, au lieu de nous décrire le ver comme ressemblant a un long boyau ondulant dans son mucus purulant, il nous emmène dans un retour en arrière dans lequel l'ado se rappel un clown alcoolique dans une fête foraine. Clown qui tentait de faire des animaux avec des ballons. Ce ver lui rappel les ballons du clown alcolo. Bref, ça casse la montée de peur et de dégout. Et c'est comme ça tout au long du roman qui, sans toutes ces descriptions inutiles serait une montagne russe d'émotions pures et ça, ça aurait été vraiment super. Et le roman aurait fait la moitié moins de pages et ne se serait pas essoufflé comme il l'a fait. J'ai lu les commentaires des gens a propos de ce roman et la majorité l'ont trouvé dégueu et cauchemardesque. De mon côté, je ne peux pas dire que j'ai vécu beaucoup d'émotion mis a part l'irritabilité des flashbacks et des comparaisons douteuses et pas utiles. Bref, j'aurais aimé ça droit au but, clair, limpide. 

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