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Les années 1970. Un vent de liberté souffle sur le Québec. Les vieilles contraintes s’écroulent. On découvre une nouvelle façon de vivre, où chacun a l’impression qu’il est permis de chercher le bonheur et de l’atteindre. Pourtant, cela n’est pas vrai pour Irène Pouliot. Issue d’un milieu modeste, Irène a appris à aimer les livres et les arts. Elle se découvre même d’indéniables dons de peintre. Mais, peu à peu, sans jamais s’en douter, elle tombe sous le pouvoir d’un homme jaloux, abusif. Il tissera une toile pour y enfermer Irène. Il lui tendra un piège que seul un monstre pouvait imaginer. Il réussira à la faire enfermer en prison. Il lui aura volé sa vie. Dans sa solitude, Irène n’aura pour s’accrocher à l’existence que l’image de sa fille et le souvenir de son travail de peintre. Et aussi Frédéric Fontaine, cet enquêteur qui ne peut se résoudre à croire à la culpabilité d’Irène. En tentant l’impossible pour lui rendre sa liberté, c’est également sa propre enfance marquée par la honte qu’il tente de racheter. Tableau d’une époque minutieusement reconstituée, prenante étude psychologique qui explore les liens qui unissent un bourreau et sa victime, Rouge secret propose également un fascinant portrait des milieux carcéraux féminins. Avec un irrésistible pouvoir d’évocation, Chrystine Brouillet réussit à nous faire partager la vie de ces femmes, pour qui le temps passe comme un fleuve de plomb, tandis que, dehors, leurs hommes et leurs enfants leur échappent.

Même si ce n'est pas un Maud Graham, on ne se trompe pas en lisant un roman de cette auteure. Il se passe des choses dès le début. Il n't a pas de longues mises en place, quoi que ... avant que l'élément principal arrive et qu'Irène soit victime des machinations de son mari, il s'en passe des pages et des pages. Mais rien n'est là pour rien. Tout a une raison d'être là. Autant dans le livre que dans la vie de Bernard. Rien n'est laissé au hasard. Il y a une ombre qui plane tout au long des pages. Elle nous suit. L'oeil malveillant de Bernard. On le ressent. Il est là. Il nous angoisse, il nous enrage. On a peur pour Irène. On a peur pour Frederic et pour la petite. On a surtout pas peur pour Bernard a qui on voudrait qu'il arrive quelque chose. On ne doit pas s'attendre a ''Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants'', car ce n'est pas exactement ça qui arrive, mais nous n'en sommes pas loin. La seule chose qui m'a dérangé avec la fin, c'est qu'on ne sait pas comment Bernard a réagit a tout ça. J'aurais voulu l'entendre menacer Irène et Frederic. Le savoir user de tous les moyens pour se sortir de cet impasse et échouer. J'aurais voulu voir la fin des yeux de Bernard et pas seulement des yeux de Frederic et d'Irène. Mis a part cela, j'ai adoré ce roman. Il est épais et long a lire, mais d'un coup commencé, difficile a arrêter! 

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