Sandrine la lectrice​

«L’univers du déchet s’est révélé à moi comme j’aimerais qu’il se révèle à vous dans ce livre. Par surprise. Un heureux hasard, car j’aime ce travail. En racontant mon histoire, je veux partager ma passion. Je veux sortir de l’oubli les vidangeurs. Je veux surtout que vous cessiez de croire que vos ordures disparaissent par magie, comme le propose la très récente pub de 1-800-GOT-JUNK. Rien ne disparaît par magie. Laissons ces illusions aux enfants et rentrons dans le vrai monde. Beau et sale, comme le sont les vidangeurs.» En lisant ce journal d’un vidangeur, vous ferez la découverte d’un monde dont vous ne soupçonniez pas l’existence. Un rassemblement d’excentriques et de personnages plus ou moins intégrés à la vie normale qui travaillent sur la ligne de crête entre ce que notre société considère propre et ce qu’elle juge sale. Qui sont ces athlètes qui courent nos rues chaque semaine derrière des camions, qu’il neige, qu’il pleuve ou qu’il fasse trop chaud? Quelle est leur vision du compostage, du recyclage, de la récupération? Qu’ont-ils à raconter sur une époque qui génère en abondance des ordures? Voilà autant de questions auxquelles répond ce récit captivant. Simon Paré-Poupart ramasse les ordures depuis vingt ans. Ses études universitaires en sociologie et en administration internationale, ainsi que son expérience comme intervenant social n’auront pas eu raison de sa vocation de vidangeur. Ordures! est son premier livre..
Par ou commencer. J'avais hâte de le lire. J'étais bien curieuse en raison de toute la visibilité médiatique que ce livre a reçu. Je vais aller droit au but. J'ai trouvé ça chiant. L'auteur, malgré toutes ses excellentes raisons de chialer, de dénoncer, de raconter son métier, qu'il adore, on le sent bien, ne fait que chialer. Son chialage manque de substance, manque de solutions, manque d'actions. C'est du chialage pour du chialage. Il dénonce une industrie, des pratiques, mais n'apporte aucune piste d'amélioration. On le sent juste en criss tout le temps. Oui, ça nous sensibilise a leur job si nous ne l'étions pas déjà. Oui, on fait plus attention a nos bacs, a nos poubelles. Oui, on a plus envie de les saluer quand on les croise. Mais tout cela manque de concret pour améliorer les choses. Maintenant qu'on est sensibilisés a leurs conditions, on fait quoi ? J'ai trouvé cet essai un peu vide. Je suis désolée pour tout ceux qui ont adoré. Oui, ça sort de l'ordinaire. Oui, l'auteur est éduqué et connait bien son sujet. Mais après ça, ça meurt dans l'oeuf ; on reste avec une coquille vide de solutions et plein de chialage. Mon mari et moi l'avons lu un après l'autre, dans la même semaine et souvent on soupirait, disant à l'autre que c'était une vision unique et linéaire, un peu prit dans des ornières. Bref, dites-moi ce que vous en avez pensé.