Sandrine la lectrice​
Dans le train qui l'emporte de Bagdad vers Londres, en ce printemps 1938, Joan Scudamore envisage l'avenir avec satisfaction. D'ailleurs, sa vie toute entière n'est-elle pas un modèle de félicité ? N'a-t-elle pas réussi à concilier brillamment mariage, enfants et carrière de son mari ? Lorsque survient l'imprévu, Joan n'y accorde qu'une importance toute relative : la voilà coincée pour plusieurs jours dans un relais du désert, qu'à cela ne tienne ! Elle en profitera pour écrire à ses amies, lire et se reposer. Mais le farniente pousse à la réflexion. La réflexion à l'interrogation. Et sans le savoir, alors que jour après jour l'attente se prolonge, Joan Scudamore devient peu à peu la proie des ombres noires du passé...
J'avais ce livre dans ma bibliothèque depuis au moins dix ans. La couverture était laide et il avait l'air plate, même si je savais que c'était un Agatha Christie. Le titre évoquait une histoire d'amour ultra quétaine. Je l'ai finalement commencé et j'ai manqué l'arrêter avant la page cinquante. J'avais conscience que toutes les émotions que je vivais étaient soigneusement prévues par l'autrice. Je m'en voulais de tomber dans le panneau, mais je ne pouvais faire autrement. Je suis passée par l'ennuie ensuite le découragement, la frustration, encore du découragement et finalement de la déception et pas envers le roman, mais envers la personnage principale. Bon, l'ennuie du début était peut-être un peu a propos du roman ahah !
Oh que je l'ai détestée cette femme ! Ensuite, j'ai eu un peu de compassion pour elle et même un peu d'espoir. Elle avait enfin tout comprit ! Elle allait pouvoir arranger les choses. Mais non ! Et je l'ai espéré jusqu'aux derniers mots.
Le roman se déroule sur quelques jours a peine, mais nous voyageons sur une vie entière à dos de flash-back. Et plus les flash-back nous montrent des évènements, plus on déteste la personnage. Elle a étouffé tout le monde. Personne n'a pu faire ce qui lui plaisait de sa vie. Elle gérait tout et s'ingérait dans tout. Elle prenait tout le monde de haut et ne voyait pas le malheur qu'elle créait. Elle a toujours cru qu'elle faisait le bien autour d'elle. Elle s'est toujours cru parfaite. Les gens la prenaient en pitié et elle ne le voyait pas. Elle a fini par comprendre, a voulu changer, mais ne l'a pas fait et elle a reprit son règne de terreur. Quelle déception ! La psychologie des personnages est hyper bien développée. C'est écrit avec beaucoup de talent, mais je n'arrive pas a dire si j'ai aimé ça. J'ai été frustré tout le long ! J'imagine que c'est bon signe. Je vous dirais bien de le lire et de me dire ce que vous en pensez, mais bonne chance pour trouver ce roman !