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L'odieux Féodor Karamazov est assassiné. De ses trois fils — Dimitri le débauché, Ivan le savant et l'ange Aliocha — tous ont pu le tuer, tous ont au moins désiré sa mort.

Drame familial, drame de la conscience humaine, interrogations sur la raison d'être de l'homme, tableau de la misère, de l'orgueil, de l'innocence, de la Russie au lendemain des réformes de 1860, orgies, miracles, la richesse de ce roman de Dostoïevski, son dernier et considéré comme son chef d'oeuvre, ne sera jamais épuisée.

J'avais déjà lu un très petit roman de cet auteur et je l'avais bien aimé, mais quand on a pigé celui-ci pour le club de lecture ... 900 pages! J'appréhendais un peu cette lecture tout de même, mais j'étais curieuse. Curieuse et contente, car un de mes bons amis adore cet auteur. Je me suis dit que nous pourrions en parler, mais comme a chaque fois que nous avons un sujet commun, nous n'avons aucunement la même vision des choses et finalement n'avons pas les mêmes gpûts ou n'avons pas la bonne manière de nous exprimer, car nous finissons toujours par nous obstiner! J'imagine que ça fait la beauté de notre longue amitié. Bref, lui il a adoré et moi je ne peut pas dire que j'ai détesté, mais je n'ai pas aimé non plus. Il y a tellement de choses, que je ne sais pas par ou commencer. Premièrement, une des premières choses a savoir c'est que ce roman était écrit à la base pour passer chaque semaine dans le journal donc ça explique un peu les longueurs, car oui, des longueurs il y en a beaucoup. Mais le fait de savoir ça fait en sorte qu'on est un peu plus indulgeant. Quand je parle de longueurs, c'est qu'il y a beaucoup de choses qui s'y pasent sans que ce soit utile a l'histoire. Beaucoup de pages sur des petites chicanes entre moines, beaucoup de temps perdu sur des voisins dont on entend parler qu'une seule fois et qui ne contribuent pas a l'histoire ... et j'en passe. Ce doit être l'époque qui veut ça, mais l'écriture donne des airs de drama queen a tous les personnages. Tous les personnages, en plus d'être histrioniques parlent en grandes envolées lyriques et a grand coups d'Adieux Adieux ... Même les personnages de Jane Austen ne sont pas autant thétrales. Et lise ... A quoi elle sert Lise ? Il y a quelques passages que j'ai lu en diagonale. Je me souviens de deux en particuliers. Yvan raconte une histoire qu'il a déjà imaginé et qui raconte par le fait même sa vision de la religion et l'autre c'est celle de Dmitri qui parle de sa vison de la religion et de l'enfer. Si ces passages religieux m'avaient apporté quelque chose spirituelement, je les auraient lu plus en profondeur, mais ce n'était pas le cas. C'était juste long! Il faut dire aussi que lorsqu'on lit la biographie de l'auteur, on comprend qu'il a mit une partie de lui dans chaque personnage et qu'une grande partie de sa vie s'y reflète. Ça rend ça un peu plus intéressant, mais en même temps, ça aussi c'est quelque chose qu'on doit connaître avant la lecture du roman. Et la fin ... Tout ça pour une fin ouverte ... moi qui déteste les fins ouvertes. Et ici, pourquoi ? Il n'y a pas grand chose a imaginer en plus! Ce n'est pas comme si l'auteur nous emmenait dans des chemins spirituels et que nous pouvions choisir de quel manière nous décidons de voir la vie. Mais non ! Il nous laisse choisir a savoir si Yvan va mourir ou pas et si Dmitri va s'évader ou pas. Mais on s'en fou! Peut-être que le journal a juste décidé d'arrêter la parution de l'histoire! Bref, j'ai grandement préféré les nuits blanches qui était court et avait un but plus haut je trouve que ce long et long et très long roman qui aurait pu avoir 500 pages de moins pour le même résultat. L'idée de base est intéressante. Un père est tué et tout le monde a plusieurs raisons de le tuer et tout le monde a eu la chance de le faire. Par contre, dès le départ, malgré tout, nous connaissons le coupable et ses motifs. L'écriture n'était pas assez subtile pour nous le cacher. Il faut mentionner que l'auteur, par contre, est excellent dans les descriptions psychologiques des personnages. Je ne peut pas vraiment vous recommander cette lecture, mais Les nuits blanches du même auteur serait une bonne manière de s'initier aux romans russes et a cet auteur connu par le fait même. 

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