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Czentowicz, champion d'échecs arrogant, esprit borné à outrance, inculte et étonnamment stupide, occupe le premier plan jusqu'à l'entrée en scène de Monsieur B.
Dès lors que cet aristocrate autrichien s'intéresse à la partie livrée entre le champion et les passagers amateurs, la direction du texte bascule.
Par un effet de symétrie, la narration se transforme en un face à face tendu entre un esprit brillant et rapide à l'intelligence abstraite et un cerveau au pragmatisme brutal, incapable de projection véritable. Mise en scène percutante de la résurrection de la folie, cette nouvelle oscille entre ouverture et enfermement.
Dans cette avancée implacable de la stupidité destructrice, allégorie de la victoire du nazisme mais aussi chef-d’œuvre de composition, Zweig s'intéresse peu à la survie du corps, préférant montrer les réactions de l'esprit, qui trouve un symbole parfait dans ce jeu éminemment intelligent mais désespérément stérile.
Publié en 1943, un an après le suicide de son auteur, Le Joueur d'échecs fait figure de testament dans l’œuvre de Zweig.

J'ai été séduite. Réellement! D'un bout a l'autre. J'ai adoré l'écriture et l'histoire. J'ai déjà hâte de lire autre chose de cet auteur. Une vraie découverte. Il y a trois personnages principaux dans ce livre et les trois ont une importance égale selon moi. La description du champion du monde est a mourir de rire. La manière dont l'auteur parle de son inculture est grandiose. Et durant la partie d'échecs finale! Wow! On tappe du pied autant que les personnages tant on sent la tension, tant on subit l'agitation du personnage tourmenté! A lire! Et c'est très court! Une toute petite nouvelle! 

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