top of page

" Tout m'avale... Je suis avalée par le fleuve trop grand, par le ciel trop haut, par les fleurs trop fragiles, par les papillons trop craintifs, par le visage trop beau de ma mère... ". 

Les enfants en mènent large. Ils peuvent dire pis qu'aimer, pis que pendre. Ils ont tous les droits. Entre vingt et vingt-trois ans (l'âge de ce roman), on a toutes les lois, toutes en même temps. Si on est doué, on les apprend. Si on n'est pas content, on se déprend, en se souvenant, en imaginant.

Ouf! Quelle lecture! Après mures réfléxions, je ne sais toujours pas si j'ai détesté ou adoré. Probablement les deux. J'ai détesté qu'il n'y ait pas vraiment d'histoire a proprement parler. Ça commence n'importe quand et ça termine n'importe quand. Il n'y a pas de quête, pas d'intrigue. Mais l'écriture. Wow! Tellement wow que j'avais envie de dire a mon chum, a pratiquement toutes les phrases : '' chéri, écoute, écoute comme c'est beau! ''. C'est dense. C'est lourd a lire. C'est rempli de haine, de fiel. La pauvre Bérénice. Elle ne veut pas souffrir. Mais souffrir autant pour ne pas souffrir c'est cruel. Elle est cruelle. Envers elle-même et envers les autres. Je me suis même demandé si elle avait vraiment toute sa tête. Clairement elle est brillante, mais soyons francs. Elle n'a aucune intelligence émotive. Elle est enragée et enrageante! A lire une fois dans sa vie. C'est une lecture dérangeante et pas facile, mais pour la beauté de l'écriture, l'effort en vaut la peine. 

bottom of page