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Dans le pays, on l'appelait la petite Fadette, car elle avait la taille d'un farfadet et les pouvoirs d'une fée. Comme sa grand-mère, elle guérissait les hommes et les animaux. Landry, l'un des jumeaux de la ferme voisine, tombe amoureux d'elle. Mais l'amour d'une sorcière est mal vu dans cette famille, et il rend malade de jalousie Sylvinet, l'autre "besson."
Après La mare au diable, et François le Champi, c'est le troisième roman champêtre de George Sand. Elle y exprime tout ce que la vie lui a appris. L'apparence des êtres ne compte pas, il faut percer l'écorce. La richesse des filles ne fait pas leur bonheur et l'amour est difficile à construire. Son désir inassouvi est là, aussi, d'un amour qui durerait toujours.
"La petite Fadette" illustre le grand dessein de George Sand : enseigner le respect de Dieu, de la nature, de la sagesse, de l'amour.
4e de couverture folio 2012
«Comme il marchait la tête basse et les yeux fichés en terre, il sentit quelqu'un qui lui tapait l'épaule, et se retournant il vit la petite-fille de la mère Fadet, qu'on appelait dans le pays la petite Fadette, autant pour ce que c'était son nom de famille que pour ce qu'on voulait qu'elle fût un peu sorcière aussi. Vous savez tous que le fadet ou le farfadet, qu'en d'autres endroits on appelle aussi le follet, est un lutin fort gentil, mais un peu malicieux. On appelle aussi fades les fées auxquelles, du côté de chez nous, on ne croit plus guère. Mais que cela voulût dire une petite fée, ou la femelle du lutin, chacun en la voyant s'imaginait voir le follet, tant elle était petite, maigre, ébouriffée et hardie. C'était un enfant très causeur et très moqueur, vif comme un papillon, curieux comme un rouge-gorge et noir comme un grelet.»

Première fois que je lisais du George Sand. Je n'avais pas d'attente, mais j'étais très curieuse. J'ai été plus qu'agréablement surprise. En fait, je crois que j'ai tout aimé du roman. J'ai aimé la beauté de coeur des personnages. J'ai aimé leurs dualités, leur lucidité, leur simplicité. J'ai aimé la simplicité de la vie de cette époque mélangé à la complexité des sentiments. C'est l'histoire de jumeaux. Ils sont si identiques que personne ne les différencie sauf leurs parents. Ils s'en amusent et en sont fiers en même temps, car ils s'aiment si fort que de sembler n'être qu'une seule personne leur fait plaisir. Ils prennent leurs décisions en fonctions que leur jumeau ne souffre pas. Par contre, un jour, un des deux devra aller travailler. Mais lequel ? Lequel partira de la maison ? Lequel se sacrifiera. Les deux veulent se porter volontaire pour éviter la souffrance à leur jumeau, mais un seul doit partir. Finalement une décision est prise et c'est le début de la fin de leur grande complicité. Celui qui part devient un jeune homme travaillant dont la bonté grandit de jour en jour tandis que l'autre devient aigri et manipulateur, car son jumeau a du plaisir sans lui. Il prend sur lui a plusieurs reprises pour avoir l'air heureux pour son frère, mais il se sent trahi. S'ensuit une histoire d'amour entre celui qui est parti et une fille du coin, mal aimée de tous, qui ne plait a personne, sauf aux deux intéressés. Leur maturité m'a plu. Leur amour pur m'a plu. Je ne veux pas vous raconter la suite. Lisez-le. C'est mignon comme tout. Les personnages sont bien développés et l'atmosphère dans laquelle on évolue est enchanteresse. J'ai bien envie de lire autre chose de cette autrice. Mais quelque chose qui ne fait pas parti de sa série campagnarde. Vous avez une suggestion ? Bonne lecture ! 

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