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Max sait que quelque chose cloche chez elle. Petite, elle errait dans les rues de son quartier, à la tombée du jour, épiant par les fenêtres la vie secrète de ceux qu'elle rêvait de connaître. Et d'ouvrir. Juste pour regarder dedans. Puis Max a appris à cacher sa colère.
Un mardi de septembre, tout bascule. Le Roi des chiens, son grand berger allemand au pelage de feu, s'éteint, emportant avec lui la paix du monde. Dans sa jeep, entre les montagnes de l'Estrie et les interminables bouchons de l'autoroute Décarie, Max tente de contrôler le monstre que la fin de Roi a déchaîné. Après que les restes de sa première victime ont nourri les animaux tout l'hiver, elle traîne ses mensonges à travers la ville, traçant de la pointe du couteau la frontière invisible entre la vie et la mort.

Avant qu'Isabelle ne le suggère pour le club de lecture, je n'avais jamais entendu parler de ce roman, ni de cette auteur. Je suis surprise, car je reçois des infolettres de Renaud-Bray et du magasine Les libraires. Donc techniquement, je suis au courant de pratiquement tout ce qui est publié. Mais pas celui-là. Je ne suis pas une grande fervente des romans québécois. Si vous me connaissez bien, vous savez que, comme pour les téléromans, je trouve qu'on nage trop dans le dramatique geignard et quétaine. Souvent dans le pas de classe aussi. Bref, je n'étais pas tellement excité de lire ce roman. En plus que notre belle littérature québécoise est dispendieuse ... 

Et après quelques phrase je me suis dit : Oh non, c'est écrit en ''joual''. Pour moi, lire un livre, ce doit être évadant. J'aime les belles phrases. Les phrases que je peux lire a mon chum en lui disant : Écoute comme c'est beau. Mais pas dans ce roman. Pour moi ''Je botch mes tops'' c'est hideux. J'ai l'impression de parler a ma voisine qui tousse sa vie et qui n'a plus de dents. Je ne m'évade pas bien loin avec des phrases comme celles-là. Mais j'ai persévéré, car j'étais curieuse. Ce n'était peut-être pas écrit comme j'aime, mais c'était accrocheur. Et j'ai été accroché jusqu'à la fin. J'ai vraiment adoré ça. C'est un livre dont je vais me souvenir probablement tout le temps. Avec des phrases qui vont me rester dans la tête aussi et des images marquantes. Même si on n'est pas comme le personnage principal, on a quand même quelques pensées comme elle. On se reconnaît un peu dans elle malgré tout. Le pauvre Charles qui a vécu dans un arc-en-ciel de beige, ça m'a parlé. Elle a fait des ''insides'' sur des ''insides'' que j'ai avec mon chum. Même si on n'est pas comme elle, on peut quand même se sentir comme elle pour certaines choses. On ne peut pas arriver a la comprendre complètement, mais on la comprend assez pour que ça fasse du sens. En gros, c'est un mautadit de bon livre. Les images sont fortes. L'écriture, finalement, n'aurait pas pu être autrement. Je vous recommande fortement ce roman. Il est tout mince en plus. En quelques heures vous aurez passé a travers et ensuite, vous comprendrez pleinement pourquoi je vous l'ai recommandé. Bonne lecture. 

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