Sandrine la lectrice
Boston, 1642. Hester, dont le mari est porté disparu, est mise au pilori car elle a commis l'adultère. Condamnée par la colonie puritaine à porter sur la poitrine un A écarlate jusqu'à la fin de ses jours, elle part vivre à la périphérie de la ville, seule avec sa fille, car elle a refusé de livrer le nom de son amant ...
Considéré comme le premier grand roman du continent américain, cet ouvrage connut à sa publication, en 1850, un immense succès, mais par sa peinture d'une société intégriste et d'une femme éprise de liberté, il n'a rien perdu aujourd'hui de sa force et de son attrait.
Que dire ? Il y a environ dix scènes dans ce roman. Pourquoi en avoir fait un film ? Pourquoi avoir fait de ce roman un classique ? Je sais que la qualité d'un livre ne se juge pas a l'action qui s'y passe, mais même si je vais au delà de l'action, je n'y trouve pas grand chose. Les personnages n'étaient pas tant remarquables. L'histoire non plus. Je crois que j'ai préféré lire la préface a propos de l'auteur que l'histoire en tant que tel. L'histoire de Nathaniel Hawthorne était plus intéressante que son roman. Oui oui, il faut voir la puissance du remord, la puissance de la religion et des croyances, les moeurs de l'époque ect ... Je vois tout ça et ça ne fait pas plus de ce roman un bon roman. Tout était en superficie. Il n'y avait pas vraiment d'introspection. Oui, il y en avait, car on voit les effets directs sur le révérend, mais nous ne sommes pas dans sa tête. Nous ne pouvons pas prendre la pleine mesure de ses remords. Idem pour Hester. Ce roman n'était pas plate a lire. Il se lisait bien, l'écriture était fluide, mais il y avait beaucoup trop de phrase pour ne rien dire au final. Il aurait pu couper le roman d'une centaine de pages et nous n'aurions rien manqué, pas même la beauté des descriptions, car ce n'était pas si bien écrit pour justifier tant de mots et tant de pages. Bref, ce n'est pas une lecture que je recommande.