top of page
la gouteuse d'hitler.jpg

1943. Reclus dans son quartier général en Prusse orientale, terrorisé à l’idée que l’on attente à sa vie, Hitler a fait recruter des goûteuses. Parmi elles, Rosa. Quand les S.S. lui ordonnent de porter une cuillerée à sa bouche, Rosa s’exécute, la peur au ventre : chaque bouchée est peut-être la dernière. Mais elle doit affronter une autre guerre entre les murs de ce réfectoire : considérée comme « l’étrangère », Rosa, qui vient de Berlin, est en butte à l’hostilité de ses compagnes, dont Elfriede, personnalité aussi charismatique qu’autoritaire. Pourtant, la réalité est la même pour toutes : consentir à leur rôle, c’est à la fois vouloir survivre et accepter l’idée de mourir.

J'ai été contente qu'on pige ce roman dans le cadre du club de lecture. J'étais curieuse de connaître cette facette cachée de la guerre. De la deuxième guerre, j'ai lu beaucoup de romans a propos des victimes, des juifs, des combattants français, mais aucun roman qui m'informait de l'intérieur. Un regard interne. D'une femme en plus ! Allemande de surcroit ! Victime elle aussi de cette guerre dont elle n'avait rien a cirer, dont elle ne voulait pas. Quand on pense aux victimes, on pense rarement aux allemands, mais ils ont été victime de leur dirigeant. Bref, j'étais contente d'avoir un regard interne, un regard de femme. La personnage principale était quand même particulière. Déjà au début, avant la disparition de son mari, elle était un peu déconnectée, mais après ça, elle est devenue une vraie zombie, elle vivait sur le pilote automatique. Le roman est riche en psychologie humaine. Les gens se retrouvent a faire des choses qui semblent en contradiction avec leurs valeurs, mais qu'au moment ou ils les font, ça fait du sens. On se choque, mais on comprend, car on n'aurait probablement pas fait mieux. Ils font des choses en lien avec leur rôle, qui n'a rien a voir avec les personnes qu'ils sont réellement. Des liens se tissent entre gens qui ne se seraient jamais fréquentés autrement. Avec le recul, quand je prends le temps de repenser a ce roman, je l'apprécie plus que pendant ma lecture. Je l'ai trouvé un peu long et un peu ennuyeux. Effectivement, il ne s'y passe pas grand chose dans les faits, mais entre les lignes, c'est très riche et c'est maintenant que je m'en aperçois. Ce n'est pas une histoire enlevante. Il y a très peu d'action et comme je le disais plus haut, la personnage est très beige. Même si le roman ne se termine pas mal, je trouve que la fin est triste pour notre personnage principale. Ce que j'aime particulièrement de la fin, c'est que l'auteure met en lumière que ce ne sont pas seulement ceux qui sont allés se battre au front qui ont souffert de la guerre et que les blessures ne sont pas toutes nécessairement visibles. 

Ce qui m'a déçu le plus, c'est que tout au long de ma lecture, j'étais convaincue que c'était basé sur une histoire vraie, mais quand on lit les notes à la fin, on se rend compte que l'auteure s'est seulement inspiré de l'histoire de cette femme, mais qu'elle ne l'a jamais rencontré. Donc on ne saura jamais réellement. 

Je tiens a revenir sur l'amitié entre les femmes. Il y a toute sorte de forme d'amitié et on pourrait croire que de vivre quelque chose de difficile, tous ensemble, ça unissait forcément les gens, mais pas nécessairement et les bitcheries doivent rester probablement une manière de se sauvegarder, de se protéger, malgré le besoin de s'unir et de se serrer les coudes. Bref, un roman qui fait beaucoup réfléchir, même si je l'ai trouvé plate ! 

bottom of page