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Ma mère se suicidait souvent.
Ainsi commence la confession d'un jeune adulte qui ne se remet pas de la séparation d'avec sa mère, survenue en bas âge. Ses propos vibrent d'une rage contre ceux qui la lui ont arrachée. Sa mère, devient sa véritable obsession, il pense l'avoir enfin localisée à Sherbrooke. Mais saura-t-il se faire accepter par celle qu’il a tant idéalisée ?
D'où vient que le récit de cet homme manipulateur, sans pitié, accro aux jeux et à la pornographie, touche profondément le lecteur ? David Goudreault, grâce à son écriture inventive et colorée d’un humour mordant, sait partager l'empathie poétique qu'il a pour son protagoniste. On s’émeut des observations et pensées bancales du marginal, on rit de ses références littéraires approximatives lorsqu’il cite à tour de bras Platon, Shakespeare ou Coluche.
Ce magnifique premier roman révèle un monde dur, qui abandonne à lui-même un jeune homme avec lequel il n’a jamais su communiquer. Un anti-héros dont la bruyante solitude nous bouleverse.
« Il me fallait de l’argent. Pour mon automédication et pour acheter des fleurs à ma mère. On ne se pointe pas chez les gens les mains vides. Il faut des fleurs ou une arme, c’est documenté. »

Par ou commencer. J'ai reçu ce livre en cadeau. J'étais vraiment super contente, car on en avait tellement parlé en bien et j'étais hyper curieuse de le lire. Je ne sais pas ce que j'attendais pour le lire et l'occasion s'est présentée lors du club de lecture. Allez hop ! On embarque dans le tome 1. Dès le départ, j'ai aimé l'écriture. J'ai tellement surligné de phrases magnifiques ! Des phrases intelligentes aussi. L'auteur ne nous prend pas pour des cons et ça, c'est important pour moi dans un roman. Le ne sais pas quoi dire à propos du personnage, car de dire que je ne l'ai pas beaucoup aimé serait comme de dire que je n'aime pas toutes les personnes qui sont comme lui ... ce qui est aussi un peu vrai. Je ne pourrais pas être amie avec ce genre de personne. Je ne les comprends pas. Je n'ai pas cette capacité ou l'empathie qu'il faut. Je me trouve très sans coeur, mais finalement, je me rends juste compte que je n'aurais pas pu être travailleur sociale. Il y a un moment ou il se regarde dans le miroir et il voit toute les galles qu'il se fait parce qu'il a plein de tics nerveux et ses dents qu'il se frotte ensemble ( tout ça en raison des amphétamines qu'il consomme comme des bonbons) et il se dit qu'il est dont beau. Mes amies du club l'ont trouvé attachant dans sa personnalité et dans sa quête de retrouver sa mère. Non, pas moi. Le tueur d'animaux en lui a cassé tout ce qui pouvait me rester d'empathie. Oui, je vais lire les deux autres tomes. 

Je me suis demandé pourquoi nos romans québécois ainsi que nos téléromans sont souvent dans le tragique. On dirait qu'on se prend pour un petit peuple qui se regarde le nombril, qui se trouve poche et qu'il s'y complait. De la noirceur, il y en a partout, à tous les jours dans nos quartiers. Pourquoi est-ce que j'aurais envie d'en regarder en plus dans des téléséries et en lire dans des livres. Je n'ai pas envie de lire que du beau, mais on dirait qu'on produit que ça ! Si je fais abstraction du personnage, le roman est super. L'écriture, vraiment, elle en vaut le détour. Le personnage fait des raccourcis et mêle toutes les citations et les personnes qui les ont dit pour finir par dire : c'est documenté. Il dit n'importe quoi et fini par ça. C'est documenté. J'ai bien aimé ça. 

Curieusement, j'ai un peu hâte de lire la suite. 

Voici quelques phrases qui ont attiré mon attention. 

Ma mère se suicidait souvent. Elle a commencé toute jeune, en amatrice. 

Ma mère était discrète et se suicidait en cachette, la plupart du temps. 

Je n'avais encore que la tête d'impliquée dans la situation. 

Une menterie doit couvrir un mensonge qui couvrait une menterie, et finalement tu te retrouves avec une collection de couvertures, mais tu dors assez mal. 

On ne m'écoutait pas. J'étais un malentendu. 

Je coulais toutes les autres matières les doigts dans le nez. 

Le monde irait bien. Il irait bien se jeter en bas d'un pont, oui. 

Elle avait réussi a créer une belle cohésion dans sa classe, tout articulée autour de la haine qu'on lui portait. 

On peut être malade mental et trou de culé Il y a même des noirs homosexuels, handicapés, malades mentaux et trous de cul. C'est dire comme on peut se rendre loin dans la minorité. 

Elle souffrait de strabisme mammaire. 

Il est toujours plus facile de voler les pauvres. Le gouvernement vous le confirmera. 

J'aime les femmes qui savent ce qu'elles veulent. Surtout si c'est la même chose que moi.

En toute logique, j'ai commencé a l'espionner.

Le corps a ses obsessions que le coeur ne valide pas. 

Absolument peu. 

On ne se pointe pas chez les gens les mains vides. Il faut des fleurs ou une arme, c'est documenté.

Je rêvais tellement fort que ça couvrait le bruit de leurs ébats.

Le coeur me cognait à la porte de l'espoir avec ardeur. 

La folie, c'est un peu comme l'homosexualité, tu la refuses ou tu la laisses s'installer. Personne n'est condamné a être autre chose que ce qu'il désire. 

Si la démocratie pouvait changer le monde, ça fait longtemps que les services secrets l'auraient supprimée.

On aurait pu se couper une tranche de malaise. 

Le bouddhisme et la bouderie nécessitent un silence et une concentration peu accessibles au commun des mortels. 

La rétine de l'homme n'a jamais, de toute l'histoire de l'humanité, été a ce point bombardée de femmes nues pénétrées de partout. La vue est devenue un organe sexuel en soi. 

Elle se consacrait à l'homosexualité.

Les Grecs sont très croyants, c'est héréditaire. 

Plus rien de m'était interdit, j'étais en survie. 

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