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Jean-Christophe Rufin, né le 28 juin 1952 à Bourges dans le Cher, est un médecinécrivain et diplomate français.

Il a été élu en 2008 à l'Académie française, dont il devient alors le plus jeune membre. Ancien président d'Action contre la faim, il a été ambassadeur de France au Sénégal et en Gambie.

Après le départ du père de Jean-Christophe Rufin, vétérinaire, sa mère part travailler à Paris comme publicitaire. Elle ne peut éduquer seule son fils qui est alors élevé par ses grands-parents. Le grand-père, médecin, qui avait soigné des combattants lors de la Première Guerre mondiale, fut, pendant la Seconde, déporté deux ans à Buchenwald pour faits de résistance — il avait caché des résistants en 1940 dans sa maison de Bourges.

Jean-Christophe a 15 ans lors de la première transplantation cardiaque réalisée par le professeur Christian Bernard en 1967. Selon lui, elle fait entrer la médecine dans la modernité et décide de sa vocation.

À 18 ans, il revoit son père par hasard. « J'avais choisi, à Bourges, le premier dispensaire venu pour me faire faire un vaccin. Une jeune femme qui y travaillait m'a demandé mon nom et a blêmi. C'était ma demi-sœur, elle m'a conduit auprès de notre père. Nos rapports ne furent jamais très bons. »

Après avoir fréquenté les lycées parisiens Janson-de-Sailly et Claude-Bernard, Jean-Christophe Rufin entre à la faculté de médecine de La Pitié-Salpêtrière et à l'Institut d'études politiques de Paris. Il a affirmé avoir dérobé, durant cette période, avec un ami étudiant en médecine, la moitié de tête de Ravachol, conservée dans du formol à l'École de médecine de Paris, pour la déposer au pied du Panthéon. En 1975, il est reçu au concours d'internat à Paris – et choisit la neurologie comme spécialité – puis travaille à l'hôpital Rothschild, en salle commune. Pour son service militaire, il part en 1976 comme coopérant à Sousse en Tunisie où il exerce en obstétrique dans une maternité.

Jean-Christophe Rufin a consacré plus de vingt ans de sa vie à travailler dans des ONG au Nicaragua, en Afghanistan, aux Philippines, au Rwanda et dans les Balkans. Cette expérience du terrain l'a conduit à examiner le rôle des ONG dans les situations de conflit, notamment dans son premier essai, Le Piège humanitaire (1986), un essai sur les enjeux politiques de l'action humanitaire et les paradoxes des mouvements « sans frontières » qui, en aidant les populations, font le jeu des dictateurs, et dans son troisième roman, Les Causes perdues (1999).

Ses romans d'aventures, historiques, politiques, s'apparentent à des récits de voyage, la plupart du temps de nature historique, ainsi qu'à des romans d'anticipation.

« J'ai été déformé dans le sens du visuel. [...] Comme le disait Kundera, il y a deux sortes d'écrivains : l'écrivain musicien et l'écrivain peintre. Moi je suis peintre. [...] Quand on écrit, soit on écoute, soit on voit. On ne peut pas faire les deux en même temps. »

Pour son œuvre littéraire Jean-Christophe Rufin reçoit de nombreux prix dont le prix Goncourt en 2001 pour Rouge Brésil. Il est élu à l'Académie française le 19 juin 2008 par 14 voix, contre 12 à l'écrivain et producteur Olivier Germain-Thomas, deux bulletins blancs, une croix, au fauteuil de l'écrivain Henri Troyat.

En mars 2018, le roman Le Collier rouge est adapté au cinéma par Jean Becker avec François CluzetNicolas Duvauchelle et Sophie Verbeeck. Jean-Christophe Rufin participe au scénario.

Jean-Christophe Rufin a trois enfants. Sa première épouse était d'origine russe, avec laquelle il a eu un fils, Maurice, qui a été vers 2018 à la tête de l'Institut français à Bakou, en Azerbaïdjan. Puis, il rencontre en Érythrée Azeb, une Éthiopienne d'une grande famille amharas qu'il épouse à trois reprises les 15 février 198624 août 1999 dans le 6e arrondissement de Paris et 25 août 2007 à Saint-Gervais-les-Bains après deux divorces. De cette deuxième union naissent deux filles : Gabrielle (en 1992) et Valentine (en 1995).

Azeb Rufin est agent littéraire chez Agence littéraire Ras Dashen.

Jean-Christophe Rufin réside les deux tiers de l'année à Saint-Nicolas-de-Véroce dans le massif du Mont-Blanc, dans une ancienne grange abandonnée du village entièrement démontée et remontée dans les années 1980 et qu'il a achetée au début des années 2000, où il s'enferme pour écrire durant l'hiver avant d'y revenir de juin à septembre.

Ce passionné de montagne est ami avec l'écrivain Sylvain Tesson et Christophe Raylat, patron des Éditions Guérin, avec lesquels il

pratique cyclisme et alpinisme.

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