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Gilles Leroy est un Ã©crivain français né le 28 décembre 1958 Ã  Bagneux (Hauts-de-Seine). Il a reçu le Prix Goncourt en 2007.

 

Titulaire d'un baccalauréat en sciences expérimentales en 1975, il intègre hypokhâgne et khâgne au lycée Lakanal Ã  Sceaux, lycée qui jouera un rôle central dans Les Maîtres du monde, roman paru en 1996, sous le nom de « lycée Ducasse Â». Lors de ces deux années de classe préparatoire, il apprend beaucoup grâce à son professeur de lettres Jeanne Allamigeon, qui lui a Â« ouvert l'esprit Â».

Titulaire d'un DEUG en lettres et arts en 1977, il décroche ensuite sa licence, puis sa maîtrise de lettres modernes en 1979.

Gilles Leroy abandonne le cursus universitaire. Il voyage et se passionne pour les littératures américaine et japonaise, qu'il étudie seul.

En juin 2013, alerté par l'équipe municipale de Bagneux, sa ville de naissance et décor de plusieurs de ses romans et nouvelles, il lance un « Appel pour la création d'un grand lycée à Bagneux Â». Très étendue, très jeune, la ville à la population diverse et souvent défavorisée ne dispose en effet d'aucun lycée généraliste, condamnant de facto ses enfants à une orientation systématique vers l'enseignement technique et professionnelle. Â« Les enfants de Bagneux méritent aussi l'excellence Â», écrit Gilles Leroy dans son plaidoyer, rejoint par les écrivains Marie NDiaye, Jean-Marie Gustave Le Clézio et Daniel Pennac, ainsi que par la plupart des élus des Hauts-de-Seine, de gauche comme de droite. En novembre 2014, avec la maire Marie-Hélène Amiable, il rencontre Jean-Paul Huchon, président de la région ÃŽle-de-France, qui retient le projet et lance les premières études de faisabilité.

Dans plusieurs de ses ouvrages (L'Amant russe, Les Maîtres du monde, Les Jardins publics), il introduit de larges parts d'autobiographie et fouille un passé familial trouble afin, selon les critiques, de mieux comprendre sa vie et son propre cheminement dans le siècle. Â« Comme si ce dernier était un navire en perdition auquel les marins qui le quittent laissent les mémoires de ce qu'il fut Â».

Le père est souvent absent de cet univers, la mère à la fois pesante et adorée. La critique littéraire, unanime, salue l'ouvrage Maman est morte, paru en 1990 et réédité plusieurs fois, comme étant « bouleversant Â». Ce livre était en fait le récit, sous la forme d'un journal intime, des derniers instants de la mère de l'auteur, emportée à toute allure par un cancer du sein.

Plusieurs de ses romans sont également fortement imprégnés d'homosexualité5, de l'esthétisme des personnages masculins, décrivant finement chacun d'eux, leur donnant chair de manière très sensuelle. Dans Les Maîtres du monde, l'auteur décrit avec minutie l'évolution d'un personnage, Joy, atteint d'un bec de lièvre total, dont tombe amoureux le compagnon du narrateur.

Dans Champsecret, roman en forme de journal intime, l'auteur et le narrateur se confondent pour ne faire plus qu'un, puisque les deux se nomment Gilles Leroy et vivent à la campagne avec leur chienne, sans toutefois que soient nettement établies des frontières entre réalité et fiction. L'auteur réfute cependant le terme d'autofiction pour désigner son Å“uvre : il lui préfère celui d'autographie, en référence à James Joyce.

L'univers de chacun des romans de Gilles Leroy est fait à la fois de tendresse et de violence, de mosaïques et de critiques sociales au vitriol, dans lesquelles l'enfance est souvent cruelle et l'occasion de souffrances intimes.

En 2007, Gilles Leroy publie son douzième roman, Alabama Song, qui mêle éléments biographiques et imaginaires de la vie de Zelda Fitzgerald, dans ce que son éditeur nomme Â« son grand roman américain Â», et dans lequel l'auteur met l'accent sur la transgression qui, selon lui, est le mot clé du destin de cette femme au destin hors norme. Pour cet ouvrage, Gilles Leroy figure dans la sélection 2007 des quatre grands prix littéraires français : le prix Goncourt, le prix Renaudot, le prix Femina et le prix Médicis. Il obtient le prix Goncourt, le plus prestigieux des prix littéraires, le 5 novembre 2007. À cette occasion, Bernard Pivot, de l'académie Goncourt, salue un auteur Â« au style flamboyant Â», tandis que Françoise Chandernagor, elle aussi membre du jury, se déclare enthousiasmée par la Â« qualité d’écriture extraordinaire Â» de Gilles Leroy.

En 2009, il demande au pape de retirer ses propos sur l'inefficacité du préservatif, qui aggraverait selon lui la crise du SIDA, et obtient gain de cause en novembre 2010, lorsque le Souverain Pontife admet Â« dans certains cas l'utilité du préservatif Â».

En 2011, il participe au festival littéraire international Metropolis bleu.

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