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Romain fait le désespoir d’Ana. “Pas assez citoyen du monde”, selon elle. Qui décide en conséquence de traîner son compagnon jusqu’au Portugal sous prétexte d’en faire un “très excellent immigré” dans ce “pays d’avenir”.

Las !, plutôt que d’apprendre la langue de Camoëns, l’homme de sa vie préfère s’entretenir avec les mouettes, lorgner sur les charmes généreux de la voisine et s’acoquiner avec une bande d’illuminés : royalistes dans l’idéal, ratés magnifiques, truands sympathiques, vétérans de la guerre en Angola et apprentis-chamans.


À une certaine époque, pas si lointaine, Lucien et Romain, grutiers funambules et anti-héros par excellence, auraient été marxistes révolutionnaires ; ils se contentent aujourd’hui de faire les cons.

Ce roman de la tradition revisitée sur un mode humoristique, burlesque, parodique et parfois grinçant n’en questionne pas moins en profondeur notre moderne condition.

Je ne me souviens plus comment ce roman est arrivé chez-moi, mais je sais qu'il est dans ma bibliothèque depuis très longtemps. Pourquoi est-ce qu'en ce matin de mars j'ai enfin décidé de le lire? Aucune idée. Qu'est-ce que j'en ai pensé ? Aucune idée! Sérieusement, c'est un bien drôle de livre. Le personnage principal est vraiment loser et a vrai dire, tous les autres aussi. Plus ils arrivent dans l'histoire et plus le lot de gens étranges grossi. Personne n'a vraiment de job. Personne n'en cherche vraiment, sauf Lucien qui lui a une bonne job, mais ... Plus on apprend a les connaître, plus on les aimes pour certaines choses et moins on les aimes pour d'autres. J'ai entretenu un équilibre amour/haine pour eux tout le long. C'est un roman très sexuel. Tout le monde est très sexuel avec tout le monde. Beaucoup d'alcool et beaucoup trop de cigarettes. Ça, ça m'a énervé un peu quand même. On ne savait jamais ou ça s'en allait ni vers quel but on tendait. On avançait ! Il y avait aussi un peu de surnaturel avec Lucien. Bref, c'était déluré, déjanté, drôle, surprenant, inattendu ! Je crois que j'ai bien aimé! J'ai fini par beaucoup m'attacher aux personnages. On n'en a jamais dans notre entourage des gens comme eux. C'était presque rafraichissant! 

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