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Au Vietnam, le mot em sert à dire sa tendresse, sa délicate attention pour l’autre, plus jeune ou plus âgé. Dans un square de Saigon, sous un banc, un bébé a été abandonné. Louis, orphelin métis, de quelques années son aîné, le couche dans une grande boîte en carton. Il l’appelle Em Hong, « petite sœur » Hong. Louis prendra soin d’elle jusqu’à ce qu’ils soient séparés, lors de l’opération Babylift, au printemps 1975, qui évacue peu avant la chute de la ville les orphelins de guerre et enfants nés de GI’s. Sans le savoir, ils auront des vies parallèles, celles d’enfants américains adoptés. Ils ignorent ce que leur existence doit à la multitude de destins brutalisés avant eux dans le long conflit vietnamien. Em, c’est le fil qui relie les ouvriers des plantations de caoutchouc en Indochine aux femmes des premiers salons de manucure en Amérique du Nord. Ce sont les liens d’amour et de haine entre les vies brisées de la « guerre américaine ».
Dans ce roman, Kim Thúy noue des histoires vraies, pleines d’images fortes, méconnues ou aussi célèbres que la photo prise à My Lai. Sa prose lyrique et sobre nous embarque dans une traversée bouleversante de l’Histoire.

On a pigé ce livre dans le cadre du club de lecture. J'étais contente, mais pas emballée. Je sais que j'ai lu Ru par le passé, mais il ne m'en reste absolument aucun souvenir. Bon signe ? Fidèle à elle-même, ce roman est tout court et j'ai dû me restreindre dans ma lecture pour ne pas le lire d'un coup. Peut-être est-ce que ça m'a nuit, car j'oubliais très vite le nom des personnages et je devais retourner voir les chapitres précédents pour les remettre en contexte. Comme a son habitude, l'écriture était magnifique. J'ai surligné beaucoup de passages. C'est si bien écrit ! Et comme Kim fait parti du paysage québécois depuis longtemps, on peut entendre sa voix à travers notre lecture. Non, ce n'est pas un roman doux, mais c'est ok comme ça. C'était nécessaire. J'y ai apprit des choses concernant cette guerre. Par contre, j'ai trouvé que le roman manquait de finition. Comme si elle avait été pressée par le temps. Et à la fin, la rencontre ... peu probable, mais ca ne fait rien. Il fallait un peu que ça se fasse. Bref, un bon livre pour la qualité de l'écriture, mais quelques lacunes du côté de la finition, de la forme. Et celui-ci, contrairement a Ru, je ne pourrai pas l'oublier ! 

voici un exemple de phrase que j'ai trouvé magnifique : Le latex naturel enveloppe nos extrémités telle une seconde peau afin de nous protéger des séquelles du désir. Certes, les balles tuent, mais peut-être que le désir aussi. 

En voici une autre : Avant l'apparition des drones, avant les attaques à distance, avant qu'on puisse tuer sans se salir ni les yeux ni les mains, les zones de combat étaient vraisemblablement les seuls endroits ou les humaine finissaient pas s'égaliser en s'annulant les uns les autres.

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