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Pour rompre, je n'avais même pas eu à inventer un mensonge. Je lui avais dit que je ne l'aimais pas. Elle n'avait pas cherché d'autres explications.

 

Si j'avais quitté Marine, c'est parce qu'on me l'avait ordonné. Devant moi, on a ouvert un dossier. Uniquement des photos de Marine. Dans la rue, sur une terrasse, à la piscine, en attendant l'autobus, dans mon auto. On a ensuite sorti une photo où elle avait un revolver braqué sur la tempe, tenu par une main d'homme. Le visage tordu, Marine fermait les yeux.

 

« Photomontage par ordinateur. Réussi, n'est-ce pas? Rompez. »

 

Rompez. J'ai d'abord pensé au commandement militaire, stupidement. Puis j'ai compris.

C'était bon. Inattendu, bien écrit. J'ai beaucoup aimé surtour que je n'avais aucune attente. Un bon petit livre a lire, qui se lit très vite! 

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