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Amélie Nothomb née Fabienne Claire Nothomb le 9 juillet 1966 à Etterbeek, Bruxelles, est une écrivaine belge francophone. Elle partage sa vie entre la France et la Belgique, et une partie d'elle reste tournée vers le Japon.

 

« Issue d'une famille belge de la petite aristocratie où la politique et la littérature ont toujours fait bon ménage, elle a atteint, pratiquement depuis son premier récit, Hygiène de l'assassin (1992), un lectorat que n'ont jamais connu ses ancêtres. Sa production oscille entre les textes à contenu plus ouvertement autobiographiques comme Le Sabotage amoureux (1993) ou Stupeur et tremblements (1999) et des récits plus fictionnels tels Mercure (1998) ou Les Combustibles (1994), une pièce de théâtre. Chez cet écrivain, une forme de cruauté et d'humour se mêle à un romantisme qui plonge dans l'univers actuel. Â» (Marc Quaghebeur, Anthologie de la littérature française de Belgique, entre réel et surréel)

 

Les Nothomb font partie des notables belges et plusieurs de leurs ancêtres se sont illustrés dans la vie politique et culturelle (Jean-Baptiste Nothomb, Alphonse Nothomb et Pierre Nothomb notamment). Fille du baron Patrick Nothomb, ambassadeur de Belgique, Amélie Nothomb a séjourné au Japon, en Chine, aux États-Unis (New York), en Asie du Sud-Est (Laos, Bangladesh, Birmanie). Elle ne découvre vraiment la Belgique qu'à l'âge de 17 ans. Après avoir terminé ses humanités secondaires à Bruxelles, elle fait une année de droit où elle échoue et entame ensuite des études de philologie romane à l’Université libre de Bruxelles, qu'elle termine avec une licence et un mémoire consacré à Georges Bernanos, L'intransitif et l'intransitivité dans les romans de Bernanos, pour enfin être agrégée de philologie romane.

 

Son premier roman, Hygiène de l'assassin, est un ouvrage presque uniquement composé de dialogues entre un prix Nobel incompris et des journalistes, la discussion virant à l'interrogatoire. Amélie Nothomb y montre un art de plaire et d'interroger, de montrer du doigt à la fois les petits défauts humains et les horreurs dont ils sont capables. Depuis 1992, elle a publié, aux Éditions Albin Michel, un livre par an soit vingt romans et une pièce de théâtre à ce jour. « Tous les ans, à la rentrée, il y a deux événements majeurs : les vendanges et la sortie du Nothomb. Cette année, le raisin est en avance, mais l'Amélie est à l'heure >>. Ses écrits sont traduits dans trente-sept langues à travers le monde.

 

Amélie Nothomb suscite la polémique auprès de certains écrivains moins cotés du fait de son succès de librairie. Certains décrivent son travail acharné et son excentricité comme des arguments de vente avant toute chose : « C'est que mademoiselle Nothomb n'a pas que des admirateurs, mais aussi quelques détracteurs qui lui reprochent ceci et cela, et notamment sa célébrité. (…) Elle est devenue, par les hasards des interviews, un mythe Â»[réf. nécessaire]. Mais l'auteur se défend : « Je suis ce que je peux être. Je ne maîtrise pas ce que je suis et encore moins les regards que les autres posent sur moi Â».

 

Amélie Nothomb raconte une partie de son enfance dans ses romans Métaphysique des tubes, Le Sabotage amoureux et Biographie de la faim ainsi que dans Ni d'Ève, ni d'Adam. L'enfance de cette fille de diplomate est rythmée par d'incessants déménagements au gré des affectations paternelles.

 

Notamment à cause de sa gouvernante japonaise Nishio-San qu'elle considérait comme sa seconde mère, elle vit son départ du Japon, « pays de la beauté Â», pour la Chine, « pays de la laideur Â», comme un exil, et vit les autres déplacements familiaux comme autant de déracinements successifs. Mais aussi comme « un nomadisme culturel qui décuple sa curiosité et renforce sa précocité Â». Elle raconte dans Biographie de la faim comment elle a plongé, avec sa sÅ“ur Juliette, dans les livres, la potomanie, l'alcool infantile et l'anorexie. Adulte, son diplôme de philologie romane en poche, Amélie Nothomb retourne au Japon pour y travailler comme interprète (elle maîtrise le japonais oral) et songe à s'y installer définitivement. Elle entre dans une grande entreprise japonaise et y reste un an. Une expérience malheureuse qu’elle romancera dans Stupeur et tremblements qui sera couronné par l'Académie française. Après cela, elle rentre en Belgique et envoie le manuscrit de son roman Hygiène de l'assassin à de nombreux éditeurs. Albin Michel le publie en 1992. La critique est rude avec elle : il est mis en doute qu'elle ait écrit seule ce roman, soi-disant trop excellent pour avoir été mené par une femme aussi jeune.

 

En 2004, elle en était à son 53e manuscrit. Elle dit écrire près de quatre romans par an pour n’en publier qu’un seul : « J'écris 3,7 romans par an, c'est un rythme, je l'ai constaté après coup. Cela dit, n'allez surtout pas imaginer que tous ces romans sont bons. Il y a une énorme proportion de romans ratés dont il est hors de question que je les publie Â», « L'immense majorité [de ces manuscrits] restera dans des caisses et n'en sortira pas. Je veillerai à me protéger suffisamment pour cela Â». Se disant également « enceinte de ses romans Â», Amélie Nothomb déclare écrire depuis l’âge de dix-sept ans.

 

Entre 2000 et 2002, elle écrit sept textes pour la chanteuse française Robert. Elle romance la vie de la chanteuse dans Robert des noms propres, paru en 2002.

Dans son roman écrit en 2009, Le Voyage d'Hiver, Amélie Nothomb renoue avec ses thèmes favoris : l’auto-dérision (concernant la condition d'écrivain), le suicide amoureux, l'incohérence de l'existence si on ne s'attache à regarder qu'un seul fait de la vie (ici : l'amour).

En 2010, elle publie son dix-neuvième roman : Une forme de vie. Roman épistolaire, elle y décrit sa relation privilégiée et particulière avec ses lecteurs, à travers une correspondance fictive, mais relatant pourtant une réalité. Suite au séisme du 11 mars 2011, Amélie Nothomb publie, le 22 juin de cette même année, les Myrtilles, une nouvelle en supplément à Stupeur et Tremblements . Les bénéfices de cette édition exceptionnelle sont reversés à Médecins du monde au Japon.

Le 17 août 2011 a été publié son vingtième roman Tuer le père.

Dans l'album Ça se traverse et c'est beau de Juliette Gréco, sorti en 2012, rendant hommage aux ponts parisiens, Amélie Nothomb est l'auteur de la chanson Le pont Juliette.

En 2012, elle retourne pour la première fois au Japon depuis le séisme, le tsunami et l'accident nucléaire de Fukushima, en disant : « le Japon m'a plusieurs fois sauvée et j'ai à nouveau besoin d'être sauvée par le Japon, qui a ce pouvoir guérisseur Â». À cette occasion, un reportage sur elle sera tourné par France 5. Le 22 août est publié son vingt et unième roman Barbe bleue.

Elle préside la 34e édition du Livre sur la place, 1er salon littéraire de la rentrée, qui s'est tenu les 14, 15 et 16 septembre 2012 à Nancy.

 

 

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