top of page

Alina Reyes, née Aline Patricia Nardone le 9 février 1956 à Bruges (Gironde), est une écrivaine française.

 

Aline Nardone naît par temps de neige dans une famille populaire, bohème et communiste. Son père, Francis Nardone, est plâtrier de métier, musicien et chanteur amateur, également militant politique. Sa mère, Yvette Lassalle, est une femme au foyer qui aime lire et jouer du piano. Alina Reyes est l'aînée d'une fratrie de cinq enfants. Elle passe son enfance et son adolescence à Soulac-sur-Mer[1], lit beaucoup, chante dans des choeurs, étudie le latin et le grec au lycée de Royan.

À l'âge de dix-sept ans elle part en Grèce, en Crète et à Istanbul, et revient de ce voyage transformée. Elle quitte le lycée dès le premier trimestre, ne prépare pas vraiment son bac et ne l'obtiendra pas, ayant renoncé à se rendre aux épreuves de rattrapage. Elle vit une vie de bohème au bord de la mer avec son compagnon, un garçon de son âge, tantôt sur les routes et tantôt gagnant sa vie en faisant des petits boulots, serveuse, femme de ménage...

Après la naissance de leurs deux premiers fils, en 1976 et 1980, elle reprend des études à Bordeaux en 1983, obtient en 1985 un DUT de communication, option journalisme (avec un mémoire sur la langue dans le journal Libération) et en 1989 un DEA de Lettres modernes (avec un mémoire sur le thème du double chez Robert Louis Stevenson, Marcel Schwob et Jorge Luis Borges). Elle gagne sa vie en étant tour à tour journaliste, professeur remplaçant, ou en faisant divers jobs dans la communication.

C'est en voyant un peu par hasard une annonce dans une petite revue littéraire nantaise que Alina Reyes (alors Aline Philippon) décide de participer au concours de littérature érotique ouvert aux écrivains débutants, organisé par l'association culturelle bordelaise Art-Phare, une structure créée par Isabelle Daguet et Jean-Marc Doumenc. Elle écrit en une semaine le manuscrit alors intitulé "Les roses étaient encore très belles". Le jury, outre Isabelle Daguet, était composé de Marc Torralba (Le Castor Astral), Eric Des Garets (à l'époque Directeur du Centre Régional des Lettres d'Aquitaine), Célou Borbes (journaliste à Sud Ouest), Claude Bourgeyx (écrivain). Le roman d'Alina Reyes fit l'unanimité auprès des jurés qui lui décernèrent le prix Pierre Louÿs de littérature érotique. Dans un premier temps, le roman fut édité par l'association Art-Phare sous forme de livre audio, lu par l'auteur lui-même. Puis, en 1988, Le Boucher est publié au Seuil, traduit à ce jour en plus de vingt-cinq langues.

Dans les années qui suivent, elle vit à Montréal, puis à Paris et dans les Hautes-Pyrénées avec son nouveau compagnon. Sa « Grange Â», une bergerie isolée en altitude, devenue sa maison en 1989, occupe une place essentielle dans sa vie et dans son Å“uvre. En 1990, après une année à Montréal, elle accomplit avec son compagnon un road trip à travers les États-Unis, descendant de Montréal aux Keys, en Floride, puis traversant de Miami à San Francisco, et retour par le Nord, comme raconté dans Quand tu aimes, il faut partir. Ses deux derniers fils naissent en 1994 et 1996. Elle passe avec eux l'automne 1997 dans le sud marocain, à Essaouira puis Sidi Ifni, comme raconté dans Moha m'aime.

En 2010, elle se remet au grec et s'initie à l'hébreu, seule dans la montagne, pour faire les traductions de l'Ancien Testament et des Évangiles qui figureront dans Voyage. En 2012, elle apprend aussi à déchiffrer l'arabe afin de pouvoir compléter ce livre par ses lectures du Coran. Sa vie est entrée, notamment avec de longs séjours solitaires dans sa grange, dans une période d'ermitage et de travail monastique, qu'elle poursuit actuellement, en 2013, à Paris.

bottom of page